En Amérique du Nord, les bisons ont bien failli disparaître.
Avant l’arrivée des colons européens, les bisons parcouraient pourtant sans relâche les grandes plaines de l’Ouest américain, pour un nombre total d’individus estimé entre 40 et 100 millions de têtes. Mais à la fin du XIXème siècle, les bisons n’étaient guère plus que 300 sur l’ensemble des Etats-Unis, et 23 seulement dans le parc de Yellowstone, premier parc national au monde alors nouvellement créé, et pourtant grand comme la Corse!
Les bisons furent exterminés pour leurs peaux et pour désorganiser de nombreuses tribus indiennes, qui avaient le bison au centre de leurs sociétés.
Au Parc National du Yellowstone, au fil du temps, les conservateurs enchaînèrent des premières mondiales avec les bisons.
Le Parc était déjà le premier parc national créé au monde. La protection des bisons y fut le premier véritable effort sur la planète de préserver un grand mammifère sauvage dans son environnement.
Les bisons d’origine à Yellowstone étaient trop peu nombreux pour assurer la survie de l’espèce dans le Parc. Les premiers conservateurs du Parc iront chercher dans les zoos d’autres bisons, tout juste échappés du massacre général. Ce sera la première réintroduction américaine d’un grand mammifère dans la nature. Une science de la réintroduction alors balbutiante où tout était à tester.
Tous ces efforts seront couronnés de succès et posent même aujourd’hui de nouveaux défis.
Les comptages réguliers depuis les airs et au sol révèlent que les bisons sont ainsi maintenant près de 6000 dans le seul parc de Yellowstone. Proche du nombre maximum pour l’équilibre biologique du parc.
Que faire des bisons en surnombre?
Les scientifiques organisent aujourd’hui des réintroductions dans les parcs naturels où les bisons étaient présents autrefois.
Des communautés amérindiennes se portent candidates pour accueillir les bisons sur leurs terres.
Pour ces communautés, qui avaient l’animal au coeur de leurs cultures avant l’arrivée des colons, c’est aussi se reconnecter avec leur longue histoire.
Nous suivons dans le film un transfert de bisons au sein de la communauté Blackfeet.
Le retour du bison fait ici coup double. Des enjeux culturels intimes s’ajoutent ici aux enjeux écologiques.
Car le bison est en effet le grand ingénieur naturel des plaines du Grand Ouest. Il assure dans son sillage la prospérité d’autres espèces animales et végétales.
Le bison fait même littéralement revenir le printemps!
Partenaire(s) : ARTE
Diffusion(s) : ARTE
Réalisateur(s) : Stéphane Jacques
Année : 2024 Durée : 43 minutes